Il est important de contrôler et de surveiller la tension artérielle

L’hypertension artérielle est considérée comme l’une des principales causes des troubles rénaux. Si les vaisseaux sont durablement soumis à une pression trop élevée, tous les organes en souffrent. C’est précisément dans le cas des reins que se crée un cercle vicieux: l’hypertension artérielle endommage les reins et modifie les vaisseaux sanguins des reins. Cela entraîne une perturbation de l’équilibre hormonal et hydrique. D’une part, le corps sécrète davantage d’hormone qui augmente la pression artérielle. D’autre part, l’excès de liquide augmente également la pression, ce qui provoque des dommages supplémentaires aux reins et à d’autres organes. Il est donc essentiel de régler correctement la tension artérielle et de la surveiller pour protéger les reins.

Comment se mesure la tension artérielle?

Dans le corps, le cœur est un organe qui palpite, qui bat et qui se remplit. Deux valeurs sont utilisées pour déterminer la pression artérielle: 

1. La systole désigne la phase d’éjection du cœur. Il se contracte et pompe ainsi le sang dans le corps. La pression artérielle systolique évalue donc la pression maximale générée par le ventricule gauche lorsqu’il se contracte.
2. La diastole est la phase de relâchement, lorsque le cœur se remplit à nouveau. La pression artérielle diastolique mesure donc la pression résiduelle pendant la phase de relaxation du cœur.

Les unités de mesure sont exprimées en millimètres de mercure (mmHg). 1 mmHg correspond à environ 0,00133 bar ou 133 pascals. 

La différence entre la systole et la diastole, l’amplitude de la pression artérielle, est également importante pour l’évaluation de la pression artérielle. Celle-ci est une indication de la santé des vaisseaux. Si l’amplitude de la pression artérielle est élevée, cela indique une certaine rigidité des vaisseaux sanguins. Cette différence augmente souvent avec l’âge.  

Mesure de la tension artérielle au bras

Le plus souvent, le gonflage d’un brassard au repos interrompt brièvement le flux sanguin dans l’artère brachiale. Lors du dégonflage lent, dès que la pression du brassard descend en dessous de la pression systolique, on entend un battement avec un stéthoscope dans le creux du bras. Lorsque celui-ci n’est plus audible, la pression du brassard est descendue en dessous de la valeur diastolique et les vaisseaux sont à nouveau complètement ouverts. 

Quelles sont les valeurs normales?

La tension artérielle optimale se situe à < 120 mmHg / < 80 mmHg, des valeurs de tension artérielle jusqu’à 140 mmHg / 90 mmHg (déterminées au cabinet médical) sont encore normales. La pression artérielle déterminée à domicile doit être <135 mmHg / 85 mmHg. Le point critique pour le diagnostic d’une hypertension dans un cabinet médical se situe à 140 mmHg / 90 mmHg. À partir de cette valeur, un traitement médicamenteux peut s’avérer utile. L’objectif thérapeutique peut toutefois être plus bas chez les patients plus jeunes, à savoir < 130 mmHg / 80 mmHg. Lorsque les valeurs sont inférieures à 100 mmHg / 60 mmHg, on parle d’hypotension, c’est-à-dire d’une pression artérielle trop basse. 

Tensiomètres pour la mesure autonome

L’achat d’un propre tensiomètre vaut surtout la peine pour les personnes dont l’hypertension est connue ainsi que pour les personnes souffrant de maladies rénales. Dr méd. Roman Brenner recommande de mesurer systématiquement tous les trois mois pendant une semaine, deux fois le matin et deux fois le soir. Les 28 résultats permettent d’établir une moyenne pertinente pour le contrôle. 

Le bon appareil

Les montres intelligentes et les tensiomètres sans brassard ne sont pas assez précis pour surveiller la tension artérielle de manière fiable. Les brassards de tensiomètre au poignet ne sont pas non plus idéaux, car ils fournissent également des valeurs de tension de moins bonne qualité. Les appareils validés avec brassard au bras, déjà testés et recommandés par les sociétés médicales, sont les plus adaptés. Il est important de veiller à la bonne taille du brassard, qui doit être choisie en fonction de la circonférence du bras.

Aller chez le médecin

Une mesure tous les trois mois est tout à fait suffisante pour les patients en phase de stabilité et une mesure unique élevée n’est pas un signal d’alarme. Mais si la valeur moyenne de la période de mesure est supérieure à la valeur de consigne convenue avec le médecin, il convient de consulter à nouveau le médecin pour savoir si, par exemple, la médication devrait être adaptée. L’apparition de troubles ou d’effets secondaires des médicaments prescrits est une autre indication de la consultation médicale.